A la suite d’une interview du Président Watanabe, de la Fédération Internationale de Gymnastique, estimant que le jugement sans les juges mais avec l’intelligence artificielle était un jour envisageable, je me suis permis l’analyse suivante que je livre à votre sagacité.
Tout ce qui permet à l’arbitre ou au juge de devenir meilleur et de tendre vers la perfection doit être pris en considération ! Mais à mon avis il y a plusieurs conditions à cela :
1/ Tout d’abord le sport est une pratique humaine et la décision finale, la prise de responsabilité finale doit rester humaine.
2/ Considérer la machine comme le preneur de décision est une dangereuse hérésie car la machine est programmée par l’homme et ce dernier peut également se tromper.
3/ Le sport est une pratique universelle, son arbitrage doit être universel. La technologie accentue le fossé entre les nations riches et les nations pauvres. A moins de considérer que les pauvres n’ont pas le droit à la même qualité d’arbitrage que les riches….
4/ La technologie comme aide à la décision est parfois une bonne chose, mais dans certain sport elle a globalement affaibli le niveau d’arbitrage car en se focalisant sur la technologie les arbitres ne font aucun progrès sachant que l’erreur sera rattrapée par la machine.
Je ne suis pas contre la technologie, je suis contre le « tout technologie » . L’être humain peut comprendre la psychologie du moment, des athlètes, du public, du risque (et les risques sont nombreux) ce que la machine ne comprendra jamais.
L’adage « l’erreur est humaine » est devenu malheureusement une hérésie car même les sports les plus amateurs sont devenus des machines à faire de l’argent. Et c’est cet argent qui pourri tout y compris l’arbitrage qui lui est resté amateur dans 99% des cas. Avant de penser « machines » pensons humain, donnons à l’arbitre les moyens de s’améliorer au lieu d’en faire des corvéables. Quand ils seront parfaits alors la machine les rendra encore meilleurs …..
N’oublions jamais que sauf cas particuliers, une décision rend toujours heureux la moitié du stade et malheureux l’autre moitié ; en d’autre termes les critiques ne sont pas prêtes de disparaitre.
Bonne fin d’année
Patrick Vajda
Président de l’AFCAM
